Le légendaire guerrier samouraï Hattori Hanzō, connu sous le nom de "Demon Hanzō", s'est battu comme l'enfer pour s'assurer que son clan régnait sur un Japon uni.

Pendant le régime des Imagawa, Hanzō a aidé le chef de son clan, le shogun Tokugawa Ieyasu, à prendre le pouvoir en sapant les familles rivales. Il les a observés et a commencé à comprendre comment ils fonctionnaient au niveau social et politique, et il a même trouvé le moyen le plus sûr et le plus facile de sauver les fils et la femme d'Ieyasu d'une situation d'otages.

Au combat, et en effet tout au long de sa vie, Hanzō a été impitoyable à la fois dans ses tactiques de combat et sa loyauté envers son chef. Ses prouesses dans la bataille lui ont valu le surnom d'Oni no Hanzō, ou "Demon Hanzō", alors qu'il traquait ceux qu'il avait l'intention de tuer comme un démon hante ses victimes.

Mais en cas de besoin, il était considéré comme une sorte de samouraï Moïse, pour son penchant à aider ceux qui en ont besoin sur un terrain difficile, en particulier le futur shogun Tokugawa Ieyasu et sa famille.
Pendant les années tumultueuses marquant l'ascension d'Ieyasu au pouvoir, Hattori Hanzō a servi non seulement dans son régiment, mais aussi en tant que chef de serviteur ou de second commandant. Il a enrôlé des hommes d'autres clans opprimés, et ceux qu'ils espéraient aider à protéger le chef samouraï. Malgré son penchant démoniaque, il semblait que Hanzō avait un faible pour son maître.

Et, en effet, lorsque le fils aîné de Tokugawa Ieyasu, Nobuyasu, a été accusé de trahison et a reçu l'ordre de commettre du seppuku - suicide par désenlèvement - Hanzō a été chargé d'intervenir et de le décapiter si le suicide était infructueux.

Mais Hanzō était trop étouffé - et trop loyal envers la famille qu'il a servie - pour effectuer la décapitation. Normalement, son refus d'agir aurait subi une punition sévère, peut-être la mort. Mais Ieyasu l'a épargné.

Comme le dit le vieux dicton japonais : « Même un démon peut verser des larmes. »